Vous ressentez le besoin d’élargir vos partenaires financiers pour développer votre entreprise ? Les organismes bancaires semblent frileux pour vous prêter au vu de vos fonds propres ?
Avant de se lancer dans une recherche de fonds, prenez le temps d’examiner le processus et de vous poser les bonnes questions en vous faisant aider par le DAF de l’entreprise ou un DAF à temps partagé. Avez-vous en tête les grands principes d’une levée de fonds ? Avez-vous exploré toutes les voies du financement des entreprises ? Connaissez-vous les options possibles permettant de garder son indépendance et le contrôle de votre société ?
Analysons ensemble les différentes étapes pour réussir une levée de fonds.
Les idées à avoir en tête avant de se lancer
Lever des fonds pour financer ses projets n’est pas de tout repos. Gardez en mémoire les grands principes suivants.
Dilution du pouvoir
S’orienter vers une levée de fonds signifie obligatoirement une réduction de son pouvoir dans l’entreprise. Ayez en mémoire qu’à chaque opération de ce type, en tant que fondateur, vous vous retrouvez dilué d’environ 25 % à 30 % en moyenne.
Typologie des entreprises se lançant dans les levées de fonds
Ce sont souvent des entreprises présentant des projets extrêmement consommateurs de capitaux qui cherchent à réaliser des levées de fonds. Le processus comprend alors plusieurs étapes : le développement technologique (seed – ou amorçage) puis les recrutements (Série A) et enfin le passage à l’international (Série B et suivantes).
La levée de fonds n’est pas une fin en soi
Attention, évidemment la levée de fonds n’est pas la solution première de financement des projets et ne représente pas une fin en soi. La première source de cash doit venir de l’activité économique et des clients.
Sachez en outre que la probabilité de réussir une levée de fonds est assez faible. Beaucoup d’entrepreneurs essaient et peu y parviennent.
Un projet exigeant qui nécessite des ressources dédiées
Enfin, si vous décidez de vous lancer, sachez que la route est longue et tortueuse.
Un tel projet exige d’y consacrer du temps et de l’énergie, sans compter qu’il risque de vous apporter une bonne dose de stress.
À plusieurs fondateurs, l’opération de levée de fonds est plus aisée, l’un d’entre eux se dédiant à ladite levée de fonds.
Garder son indépendance ou pas : réflexion préalable
Avant de vous lancer dans le processus, prenez connaissance de nos conseils.
Évaluer le besoin de lever des fonds ou pas
Si la banque ne souhaite pas vous suivre dans votre projet de développement, examinez les solutions pour le financement des professionnels.
Vous pouvez envisager :
- le microcrédit ;
- la collecte d’argent auprès de vos proches, appelée love money ;
- les prêts interentreprises ;
- le crowdfunding ou financement participatif sous forme de prêt, de souscription en capital ou de dons ;
- les prêts d’honneur accordés par des organismes agréés comme l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) ;
- les business angels, personnes physiques désireuses d’investir dans des sociétés innovantes et aussi d’apporter leurs expertises et leur carnet d’adresses ;
les fonds d’investissement, actionnaires professionnels qui entrent au capital des entreprises, pour des durées moyennes de 3 à 7 ans, et regroupés au sein de France Invest.
Les pistes techniques pour garder son indépendance
Évaluez bien votre besoin financier et recherchez le montant le plus en adéquation possible avec votre besoin pour éviter de diluer votre capital plus que nécessaire.
C’est un exercice d’équilibriste, car chercher des fonds réduits et n’obtenir que la moitié du montant, comporte aussi un risque pour vos projets.
C’est une manière de garder son indépendance ou du moins de la préserver un tant soit peu. Suivez les conseils d’un DAF à temps partagé pour une levée de fonds, si vous ne disposez pas des compétences en interne. Il vous aiguille dans les différents schémas envisageables avant de vous lancer.
À titre indicatif, voici quelques possibilités :
- Émettre des valeurs mobilières du type OCA (obligations convertibles en actions).
- Émettre des bons de souscription d’actions (BSPCE), couramment appelées stock-options.
Préparer l’opération de levée de fonds, un gage de succès
Parmi les étapes pour réussir une levée de fonds, cette première marche est fondamentale. Elle exige d’y consacrer du temps, de disposer de compétences financières et aussi de communiquer.
Constituez une équipe et ayez recours à des experts, comme un DAF externe.
Formaliser le projet et le business plan
Pour votre crédibilité auprès des potentiels investisseurs, mettez toutes les chances de votre côté et préparez un dossier complet et professionnel. Votre business plan, pièce maîtresse, donne la vision de votre projet, synthétise votre étude de marché, et comprend le budget prévisionnel pluriannuel.
Résumez-le dans un document de quelques pages (le fameux Pitch Deck) et travaillez aussi votre présentation orale de l’ensemble. Le DAF à temps partagé s’avère une aide précieuse dans cette étape.
Rechercher des investisseurs et se faire connaître
Les startups peuvent chercher des financements pour des projets innovants avec des retours sur investissements intéressants. La BPI vous explique les pistes à explorer. Pour dénicher des investisseurs, faites-vous connaître ! Utilisez les réseaux d’entreprise ou sociaux ainsi que votre propre carnet d’adresses. Communiquez et dites que vous souhaitez réaliser une levée de fonds.
Étapes pour réussir une levée de fonds : la due diligence
Garantir la confidentialité des négociations
Après les présentations du projet aux investisseurs, ceux qui se déclarent intéressés vont devoir approfondir l’analyse. Si vous ne l’avez pas déjà réalisé, préparez un accord de confidentialité (un NDA – non disclosure agreement).
Vous y précisez les informations qui seront communiquées, les personnes nominatives qui y auront accès, sa durée et les sanctions en cas de non-respect de la clause. Les audits peuvent alors démarrer.
Le due diligence côté investisseur
C’est la phase d’analyse du dossier par l’investisseur. Il mène des audits pour se façonner sa propre opinion, dans le but de se prémunir des risques ou coûts évitables. Il se fait aider par des experts, financiers, juridiques ou techniques, afin de couvrir tous les angles du projet.
Ces audits d’acquisitions permettent d’évaluer les forces et faiblesses de l’entreprise et servent de base aux potentiels actionnaires lors des négociations qui s’ensuivent le cas échéant.
Rôle de l’entreprise qui effectue la levée de fonds
En tant qu’entrepreneur à la recherche de partenaires financiers, la bonne attitude consiste à coopérer avec réactivité. Souvent, vous devez apporter des informations complémentaires au dossier déjà préparé. Jouez le jeu, expliquez, argumentez, rassurez le potentiel investisseur. Là encore, n’affrontez pas seul les auditeurs, organisez-vous, répartissez les sujets selon les spécialistes métiers et impliquez les équipes financières ou un DAF externe.
La négociation et la signature de l’opération en capital
La lettre d’intention
Un investisseur toujours intéressé par un projet d’investissement va rédiger une lettre d’intention (LOI) qui définit les modalités de son intervention au capital avec notamment la valorisation appelée à ce stade pre-money et les conditions juridiques.
Dans cette lettre, on retrouve souvent la demande d’un audit. Si la société en recherche d’argent la signe, les négociations financières peuvent démarrer.
Les négociations et le pacte d’actionnaire
Parmi les étapes pour réussir une levée de fonds, la négociation de la valorisation de la société s’avère cruciale dans le processus.
Faites-vous accompagner par un DAF à temps partagé afin de procéder aux calculs de départ et répondre aux questions qui surgissent dans les échanges.
Dans le pacte d’actionnaire ou d’associés en SAS, vous développez les éléments de la lettre d’intention, et surtout, vous précisez les informations, s’agissant cette fois de la forme postérieure aux négociations.
Prenez soin de le rédiger avec rigueur, il régit les relations futures avec votre investisseur et doit présenter un équilibre pour chaque partie. Là encore, faites-vous aider par des professionnels, notamment juridiques.
Acter l’augmentation de capital en AGE
Une fois signé le pacte d’actionnaire, les étapes légales s’organisent avec la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour acter l’augmentation de capital, selon les modalités prévues lors des négociations et donc modifier les statuts.
Formalités postérieures
Présentez à la banque les bulletins de souscription d’actions, signés par les investisseurs. Lorsque les fonds sont virés, l’établissement financier émet un certificat du dépositaire qui atteste de la réalisation de la levée de fonds. Enfin, intervient la dernière étape, avec le dépôt au greffe des statuts modifiés, la publication dans un journal d’annonces légales et la réalisation des formalités auprès du CFE avec le formulaire M2.
Se lancer dans une recherche d’investisseurs en capital est un projet complexe, exigeant en compétences et consommateur de temps. Avec cette liste d’étapes pour réussir votre levée de fonds, vous disposez du fil conducteur. N’hésitez pas à nous contacter, nos experts sauront vous accompagner pour chaque phase du processus.
Vous avez un projet de levée de fonds en vue ? Prenez contact avec un de nos experts afin d’échanger sur la faisabilité du projet.